Vent>Pluie, impression textile sur tissu velour polyester, 2019
Salopette de travail et robe Vent>Pluie
Affiche Polycopié-collé 1/6, panneaux de bois fixés sur tubes carré acier et casquette PVC, 2019.
Affiche Polycopié-collé 2/6, panneaux de bois fixés sur tubes carré acier et casquette PVC, 2019.
Affiche Polycopié-collé 3/6, panneaux de bois fixés sur tubes carré acier et casquette PVC, 2019.
Affiche Polycopié-collé 4/6, panneaux de bois fixés sur tubes carré acier et casquette PVC, 2019.
« À la croisée de sa pratique d’artiste plasticienne et de sa formation de styliste, Sylvie Ruaulx conçoit un vêtement hybride pour l’édition Nopoto 2019.
Vent>Pluie est un blouson pensé pour affronter les éléments, les bourrasques et les intempéries.
En rangeant la maison familiale, Sylvie Ruaulx a découvert les cours de physique chimie de son père et de son grand-père, tous deux ingénieurs. Issus des cahiers polycopiés, les dessins techniques ont été sélectionnés et recomposés par l’artiste pour constituer le motif imprimé du blouson. »
2019
Au départ il n’y a encore rien,
le projet doit être neuf,
puis vient la rencontre avec Annie (m’accueillant dans son jardin pour l’exposition «Hors d’oeuvre» 2019 organisée par le centre d’art Camille Lambert de Juvisy.
Tout commence donc par la rencontre avec le monde d’Annie, son travail (secretaire pendant 30 ans dans l’entreprise Scenma) et le mien entretenant un intérêt pour l’industrie, pour ses productions et les chutes qu’elle génère.
Ce sont ces inconnues avec lesquelles j’ai composé ma partition sous forme de collages à poser au mur et à se revêtir
j’utiliserai des fragments d’images issues des catalogues de l’entreprise Snecma, des photos prises lors de ma visite avec Annie au musée aéronautique Safran, associé à celles des archives, des cours polycopié provenant de ma famille.
Et pour célébrer ce mariage, entre Annie et moi, j’ai voulu que l’on s’habille du même imprimé
De générations en générations, les objets envahissent l’espace… sans que l’on ne puisse les voir …
ma pratique et mon économie artistique se construisent sur ce constat, et j’entame à chaque nouveau projet une recherche de ces formes orphelines gravitant autour de nous et qui, probablement, agissent sur nous.
Avec l’aérospatiale, « L’océan d’en haut » comme l’appelait Victor Hugo, les déchets retombent dans l’océan d’en bas, le nôtre. Un cycle invisible s’effectue, tout comme mon incompréhension des documents techniques que je manipule.
Ce sont ces inconnues avec lesquelles je vais composer ma partition, sous forme de collages.
Des fragments d’images issues des catalogues de l’entreprise Snecma, des photos prises lors de ma visite avec Annie au Musée de l’aéronautique Safran, associées à des reproductions d’archives, de cours polycopiés provenant de ma famille… m’amènent à construire des affiches présentant des assemblages d’objets et de résidus industriels, sur fond de plans techniques. Et pour clore le tout, pour célébrer ce mariage, entre Annie et moi, j’ai voulu que l’ouvrière et la secrétaire, chacune dans son habit de travail – l’une en combinaison et l’autre en robe, s’habillent du même imprimé.
images de l’entreprise SAFRAN (dans les années 1970), issues des archives de Annie